Messire Antonyn de Verteul, chevalier, seigneur et baron de Freillas[1],
y demeurant en Bordelais, étant de présent en cette ville de Paris,
logé au logis de la damoiselle Olivier, rue Chappon, paroisse
Saint-Nicolas des Champs, Et messire Constant Dobigny, chevalier,
seigneur et baron du Cret, demeurant de present en cette ville de
Paris, logé en la maison d’icelle damoiselle Olivier,
Et Françoise de Noirfontaine, veuve de feu Guillaume Olivier[2],
vivant conseiller du Roy et commissaire extraordinaire des guerres,
recéant icelle maison ci-dessus mentionnée où les dits sieurs de
Verteuil et Dobigny sont logés,
Confessent devoir et loyalement l’un pour l’autre et chacun d’eux
seul pour le tout, sans division, desmours, ni forme de prescription,
renonçant aux bénéfices de leur division, prescription, ordre de droit
et de desmours[3]
à noble homme Nicolas Marchant[4],
avocat en Parlement, demeurant à Blois, à ce présent et acceptant, ou
au porteur, la somme de cent cinquante livres tournois, pour prêt
d’argent à eux fait en leurs besoins et nécessités par ledit créancier,
promettant de lui payer et rendre les dits cent cinquante livres
tournois dedans quatre mois prochains venant … l’un pour l’autre et
comme dessus est dit
Fait et passé à Paris, en la dite maison où sont logés les dits
déclarants sur la rue, l’an mil six cent vingt sept, le neuvième
juillet, avant midi, et ont signé
Constant d’Aubigny
Antonin de Verteuil
F. Denoirefontaine,
N. Marchant.
[1]
Le nom connait des variations : Treillas, Freillas, Feuillas. Treillas
serait la bonne graphie. Les Malleret sont portestant, mais Verteuil
est catholique.
Arnaud de Verteuil (1515-1601) jurat de Bordeaux ∞1556 Jeanne de Malleret
> Raymond de Verteuil de Feuillas (1558-1608) est maitre des requêtes de l'Hotel du roi ∞ 1593 Jeanne de Nossay
> Antonin de Verteuil (1598-1654) ∞ 1629 Anne Helies de La Roche-Esnard
[2] Guillaume Ollivier, commissaire extraordinaire des guerres; on le trouve dans Histoire de Mondidier
(Victor de Beauvillé, livre I, pièce justificative 49), un document
justificatif du paiment d'une montre des arquebusiers du sr de Surville
faite en 1593 pour le compte de la Sainte-Union. Par ailleurs un
certain Ollivier a été prit en attaquant Maillezais, fils d'un marchand
de Niort, sr de Ponsac (voir lettre 123)?
[3] Chacun des emprunteurs se porte garant du tout et sont en quelque sorte caution l'un de l'autre.
[4] Un parent d'Anne Marchant ?