Documents biographiques1594 Mars La Boulaye, Aubigné et Constant somment Bonaventure Billard, trésorier des guerres en Poitou, de payer la solde arriérée des gens de guerre tenant garnison à Fontenay, Maillezais et Marans. Les Archives de la Vendée. EDépôt 92 1II 3 - Archives historiques de la ville de Fontenay-le-Comte (ensemble de pièces réunies par Benjamin Fillon)
Sommation adressée par La Boulaye, d'Aubigné et Constant à Bonaventure Billard, trésorier des guerres en Poitou, de payer la solde arriérée des gens de guerre tenant garnison à Fontenay, Maillezais et Marans. [p. 99] « Aujourd’hui, haut et puissant messire Charles Eschallard, chevalier, Sr de La Boulaye, gouverneur pour le Roi en cette ville de Fontenay-le-Comte et bas pays de Poitou ; Théodore Agrippa d’Aubigné, sr du dit lieu, commandant pour le service du Roi à L’Isle et château de Maillezais, et Jacques de Constant, écuyer, sr du dit lieu, aussi commandant pour le service de sa majesté en l’ile, château et fort de Marans ont, parlant à la personne de noble homme Bonaventure Billard, sr de Vrugne, trésorier provincial des guerres en Poitou, Saintonge, Aunis, Brouage, et St-Jean d’Angely, sommé de leur payer les deniers qui leur sont ordonnés suivant l’état du roi pour le solde et paiement de leurs gens de pied, tenant garnison tant aux dits Fontenay, Maillezais et Marans, ensemble leurs états et appointements, et ce, pour les mois de janvier et février dernier, et pour le mois de mars, protestant que, à faute de paiement, si les dites places sont privées de garnisons, et si les gens de guerre non payés apportent quelques troubles à la levée des deniers, ou ruinent [p. 100] les paroisses des environs, il ne leur en soit rien imputé. Le dit Billard a fait réponse que, suivant l’ordre de messieurs les trésoriers généraux de France en Poitou et rescription du sr Richard, conseiller du roi et receveur général de ses finances ès dits pays de Poitou, il s’est transporté en la dicte ville de Fontenay, où il a sommé noble homme Lancelot Tiraqueau, sr de la Verynay, receveur des tailles en l’élection de la dite ville, de lu remettre en mains la somme de trente mille écus, ains portée par la dite rescription du dit sr Richard, pour satisfaire aud. payement, de laquelle il lui a donné copie, protestant le dit Billard contre le dit Tiraqueau, que à défaut de payement de ne pouvoir être tenu d’aucuns inconvénients qui pourraient advenir. Lequel dit Tiraqueau a fait réponse qu’il a par ci-devant, délivré au dit Billard la somme de dix-sept cens écus pour partie du payement des garnisons de ceste élection, et qu’il a encore entre ses mains de cette nature de deniers, environ la somme de deux mille Ve écus, qu’il est prêt de fournir audit Billard, en luy fournissant le récépissé portant promesse de fournir au dit Tiraqueau la quittance de Monsieur le Receveur général des finances en Poitou…… et le faisant aussi décharger de la somme de huit cens quatre vingt quinze écus, dont il est chargé par ordonnance et mandement de M. M. le Président et trésorier de recevoir et retenir par chacun quartier de la présente [101] année, à quoi monte le dixième denier, à cause des garnisons et le surplus contenu par l’ordonnance et mandement des dits seigneurs, en date du deuxième de ce présent mois, montant la somme de sept mille cinq cents soixante cinq écus, quarante sols, qu’il est prêt de fournir audit Sr Billard, sur les paroisses restantes du présent cartier, en lui fournissant l’ordre valable pour lui servir de décharge, à faute de paiement des deniers des tailles pour la dite paroisse pour les deniers des dites garnisons, et quand à la rescription du S. Richard, receveur général, contenant la somme de trente mil écus, mentionnée ci-devant, dit qu’il n’a aucun moyen de l’acquitter, attendu que d’ailleurs elle est conditionnelle, comme dit cfr, de ne payer aucunes choses sur icelles, qu’auparavant le dit Tiraqueau n’ait payé par chacun des quartier de janvier et avril, la somme de sept mil neuf cents écus. Le dit Billard a continué en sa sommation et prétention, et aux dites parties octroyé acte de leurs dires, déclarés ci-dessus, pour leur valoir et servir en temps et lieu et que de raison. Fait à Fontenay le Comte, le ….. jour de mars mil cinq cents quatre vingt quatorze. » [Signé : Aubigné, La Boulaye, De Constant, Billart, Robert Mesnard. |
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