Documents biographiquesLE MANUSCRIT CLAIRAMBAULT ......................................... f° 83 Montholon à Pontchartrain Poitiers, 26 août 1618 Correspondance p. 1397 « Monsieur, depuis que j'ai reçu les lettres des 10 et 18 septembre que m'avez fait l'honneur de m'écrire, M. de Parabère est parti, mais M. de Champdolent et Saint Flour qui avaient passé ici pour aller à la cour avec lui sont revenus sur leurs pas, ayant pu demander au dit sieur de Parabère d'assurer le roi de leur bonne volonté et de tâcher à faire agréer le traité fait avec d'Aubigné. Ceux de La Rochelle ont pris la résolution que vous avez reçu par leurs lettres au Roi qui vous doivent être données par M. de Laurière, un de leurs pairs qui est à Paris. Ils continuent leurs mauvaises volontés. On envoie nouveau pouvoir à leurs députés qui sont en Béarn, ceux de Saintonge y ont député, et je crois ceux de Poitou. Le gouverneur de Niort m'écrit [.] qu'il n'avait rien su apprendre de ce qui s'y était passé: celui qui est au Parc me mande qu'il n'y a rien d'absolument résolu et qu'il espère de rompre le coup. Mais j'ai avis d'autres lieux qu'il y a nomination pour aller à Orthez du sieur de Monmartin lieutenant du bas Poitou qui est tout à M. de Sully, M. de Cueuville ministre de Couhé qui est à M. de Blacons. Toutefois ils se rassemblent de nouveau à Saint-Maixent le 25 de ce mois. Je n'ai point envoyé la lettre qu'il vous avait plu m'envoyer pour celui que nous avons pris pource qu'il ne veut plus manger de cette marchandise crainte du péril. J'ai envoyé à monsieur de Rohan le paquet du roi que m'aviez adressé, dès le 25e que je les reçus. Il est dans [v°] le fond du bas Poitou, incité de toute la noblesse, leur rendant leurs visites et accordant leurs querelles. Il se tient de petits conseils à Fontenay et autres lieux de cette province. Tout se dispose aux armes. Je vous rends grâces très humbles des honnêtes offres qu'il vous plaît me faire par la vôtre dernière et m'en sens votre obligé, mais il faut croire que si je pouvais demeurer ici avec ce qu'on me donne, que je ne parlerais de plus, et je ne demande pas être traité autrement que celui qui m'a précédé, celui qui est à Lyon, et beaucoup d'autres. Je vous baise très humblement les mains... » |
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