Documents biographiquesLE MANUSCRIT CLAIRAMBAULT ......................................... f° 175 Rohan à Pontchartrain Montrond, 28 octobre « Monsieur, Vous n'avez grandes nouvelles de moi pour le présent, étant éloigné de mon gouvernement d'où maintenant vous savez autant de nouvelles que moi, Mais je vous donne avis que je m'y en retourne, et j'ai instruit le Sieur Des Isles de mes sentiments lesquels il vous communiquera, tout mon but est le service du Roi et le repos de son État, afin qu'il s'emploie à tant de belles occasions qui se présentent à lui ; si je reçois ses commandements et de vos nouvelles je tâcherai de le bien servir ; Pour l'affaire de mes prisonniers, pour ce qu'on ne me lie point les mains par interdiction; vous voyez avec quelle patience je m'y conduis, pourvu qu'on continue à me laisser faire, je suis assuré d'être plutôt blâmé de trop de douceur que de trop d'aigreur ; Quant au Dognon dès qu'on aura satisfait à la première somme que je dois toucher et que j'aurai les mandements de l'Épargne, je ferai aussitôt démolir ladite maison et pour ce que je désire n'en avoir aucun reproche, j'ai prié M. de Villette comme domestique du Roi de faire faire ledit rasement, ce qu'il a accepté si Sa Majesté le trouve bon, je crois qu'il serait à propos qu'il eût une commission du Roi pour cet effet, Ce n'est pour le charger des frais car je suis obligé à le faire : Mais afin que la chose se fasse avec plus de grâce pour sa Majesté : j'ai aussi reçu des nouvelles du Sieur de La Ferté d'Angleterre, où il a été bien reçu, il a à tâche d'y servir le Roi auprès de M. le comte de Tillières, lequel y est en magnifique équipage et croit-on qu'il réussira. J'ai mandé audit Sieur de La Ferté que j'avais obtenu son rappel et qu'il pouvait retourner quand il voudrait, il vous a beaucoup d'obligation à laquelle je participe, je n'ai nulle réponse sur les fortifications de Lusignan où on a continué toujours de travailler. Je vois bien que c'est une tolérance à tout le monde de fortifier, il en faudra donc user et ne se rompre plus la tête de rien remontrer là-dessus, pour la fin je vous baise les mains et demeure à jamais, . » |
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