Documents biographiquesLE MANUSCRIT CLAIRAMBAULT ......................................... f° 152-153 Montholon à Pontchartrain Poitiers, 8 mai. Secrétaire différent au f° 153. Correspondance p. 1415-1416 « Nous eûmes hier M. de Bérulle de grand matin avec résolution de gagner Angoulême le jour même. M. d'Epernon a quitté Chasteauneuf [.]. Depuis mes dernières des 2 et 5 j'ai envoyé exprès vers le Dognon et su tout ce qui est de ce marché au vrai. Le prix des deux places est à 20 mille seulement dont dix mille se devront payer dans le 1er jour de juin sur lesquels Aubigné n'a touché que deux cents pistoles. Des autres seize mille M. de Rohan paiera la rente au denier seize audit d'Aubigné qui demeurera son lieutenant à Maillezais. Du Dognon, ils passeront le contrat lorsqu'on comptera les dix mille écus, car bien qu'on fît venir dans ladite place un avocat, procureur et notaire, lorsque M. de Rohan y fut, c'était pour faire croire au monde que le contrat en était passé, et n'y a eu en effet qu'une promesse signée de messieurs de Rohan et d'Aubigné de passer le dit contrat audit temps. Pour Maillezais, il l'a pris purement et simplement sur la démission d'Aubigné que Villette a portée. Et néanmoins soit que le roi l'agrée ou non, l'acquéreur s'y logera audit jour. Et pour celui-ci monsieur de Rohan a fait une autre promesse de ne s'en défaire jamais au préjudice de monsieur d'Aubigné qui y demeure lieutenant. [v°] L'acheteur a été dans le Dognon une journée seulement, sans y coucher, et y a laissé un gentilhomme seul sans soldats afin qu'il parle au nom dudit acheteur si quelqu'un y vient de la part du roi, pour montrer que d'Aubigné n'y a plus rien, lequel après avoir fait la feinte de venir à Maillezais et y faire venir des meubles, y retourna sur la nuit, et y est aussi puissant qu'auparavant. Les ministres ont servi pour ébranler Aubigné, mais le marché n'a été mené que par le frère de l'acheteur et le sieur de Villette, et ne s'est trouvé à la clôture qu'eux deux avec le vendeur et l'acheteur et le ministre dudit d'Aubigné. Sur ceci qui est fort véritable, nous aviserons s'il vous plaît ce qu'il y faudra faire. Il y doit avoir ici quarante mille livres à la recette générale, en y ajoutant vingt mille on pourrait envoyer offrir ladite somme qui est le prix du Dognon audit sieur de Rohan par monsieur de Vareilles qui est dans le pays, avec deux notaires au nom du roi, et le sommer de le prendre et de lui délivrer la place. Mais il faut aviser ce qu'on ferait au cas que d'Aubigné fît refus de ce faire, car il ne faut pas que le roi en demeure là. [f° 153] « J'ajoute que vous savez comme Le Dognon et Maillezais ont été vendus à Monsieur de Rohan par l'entremise et adresse de Villette et du sénéchal de Fontenay. Le premier fait le serviteur du roi, l'autre après avoir rapproché le sieur de Hautefontaine, son grand ami, de mondit sieur de Rohan, et l'affaire arrêtée, s'en alla à Paris. Néanmoins si l'affaire tire en longueur et que le roi ne paie le Dognon sous prétexte de le raser, il n'y aura rien de fait, encore qu'il y ait eu quelque argent fourni pour avancer pour le gouvernement. » |
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