Documents biographiquesLE MANUSCRIT CLAIRAMBAULT ......................................... f° 145 Montholon à Pontchartrain Poitiers, 27 avril « Depuis la mienne du 20e, je vous donnais avis le 23 de la séparation de l'assemblée de la Rochelle lors que je reçus celle qu'il nous avait plu m'écrire du 20e par M. de Comminges. Ensuite les députés de ladite assemblée ici et les vîmes les 1 ou 2 de mai. Courtomer député de la Normandie, Balenne de Bourgogne, et néanmoins Armagnac, et Fos de La Rochelle. Ils ont charge de demeurer à la Cour quinze jours seulement pour obtenir ce qu'ils ont à demander.Et pour les forcer d'en sortir tôt, les quinze jours passés, ne seront plus aux dépens des provinces. Depuis ladite assemblée séparée sont arrivées lettres de M. de Lesdiguières et du Conseil de Dauphiné que Gendrault président a ouvertes. Elles sont pleines d'exhortation à demeurer fermes au service du roi et de plusieurs autres bons termes. Le maire nommé Pierre [Berne] fils de Jousseran sieur d'Angoulins qui a été désiré du peuple, ne fut jamais opposé à leurs violences non plus que son père, èsquelles néanmoins ils n'ont pris part et se sont toujours maintenu dans le service du roi, en cédant aux temps néanmoins, et le juge on propre à maintenir les bourgeois en repos avec le corps de ville. Laquelle s'est fort offensée de ce que M. de Champdolent [= à Marans] avait commencé, non pas à relever les anciens murs mais à en faire un nouveau, à l'exemple de M. d'Aubigné, y faisant tourner la rivière, tant pour le fortifier que pour faire passer les marchandises à sa merci. M. de Loudrière s'est entremis en cet affaire et Champdolent a promis de surseoir. La garnison accordée à Madame de Surgères les fait fort crier. Il y avait bien, si me semble, de ne rien changer à la garde de cette place jusqu'à ce qu'on voie que demandera le traité de paix et quel [maniement] prendra M. de Saint-Luc, qui est aux écoutes à [Pons]. Les sieurs de Vic Saint-Maixent, et Nadaillac vers Confolens pour aller en Angoumois. Ils mènent à M. d'Epernon cent maîtres bien armés et bien montés et cinquante carabins, ils ont passé sur la lisière du Poitou Le régiment de Chastellier fait aujourd'hui montre à Eport près de Lussac pour delà tirer à la Souterraine. Il se plaint de xxv [Rohan] en quelque chose, je ne sais s'il a raison. Le régiment d'Estissac est toujours à Montmorillon et Saint-Savin sans être employé à ce qu'il voudrait bien. De même de la compagnie de M. le Comte de La Rochefoucauld et de celle de M. de La Châtaigneraie, désormais de M. de Rohan qui est arrivé à Fontenay où il a donné son rendez-vous. Le receveur de Niort duquel l'argent avait été pris à Jarnac, où il l'avait suivi, a représenté la quittance d' [Hoyry ? Hepier ?] commis de M. d'Argouges en vertu de l'ordonnance de la reine mère du roi venant à la somme de huit mille cinq cent livres. M. les Trésoriers de France et moi l'avons ouï sur ses procès-verbaux et lui avons donné acte de la représentation desdites pièces pour ce que possible le temps fera reconnaître s'il n'a point coopéré à se faire prendre. Je tiens la main à ce que l'argent soit prêt pour les troupes afin qu'elles n'aient sujet de voler le peuple. Le commis à la recette générale y fait bien son devoir. Je vous baise les mains... |
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