Documents biographiquesLE MANUSCRIT CLAIRAMBAULT ......................................... f° 139 Villette à Pontchartrain Niort, 6 mars Correspondance, p. 1409-1410 « Je vous pensais avertir de la députation de La Rochelle et de celle de l'Assemblée afin qu'ayant prévu de plus loin l'arrivée de ces députés, vous fussiez plus préparé à la réception d'iceux et à la forme la moins injurieuse d'accepter leur offre et bonne volonté sur une occurrence si importante, sans aussi d'autre côté relâcher de l'autorité du Roi. Mais lesdits députés passèrent si promptement et allaient en telle diligence que je supprimai ma dépêche, celle-ci ne sera donc que pour vous dire que la plupart de ceux de la religion attendent deçà l'effet de cette députation en l'esprit du Roi pour juger ce qui leur sera plus expédient de faire sur les mouvements qui semblent se préparer et desquels la cause est amplement née, les effets n'en éclatent point encor en cette province. Mais [couvent] dans les esprits jusques à la connaissance susdite et autres lumières qu'on attend des démarches du Roi sur le sujet de cette nouveauté si osée ? Pour moi Monsieur je vous dirai librement selon mon opinion et mon ressentiment, selon aussi ce qui se peut conjecturer des discours plus communs et de personnes de toute qualité, que le meilleur conseil eût été que le Roi se fût rapproché promptement de l'Angoumois ; où il semble que la force du mal prend sa retraite, là aussi convient la principale véhémence du remède, et sans doute le voyage du Roi en passant par ses provinces ne réchaufferont beaucoup d'affection et de courage à ce qu'ils lui doivent, Il est quasi nécessaire qu'une telle occasion le fasse voir tel qu'il est, c'est à dire vertueux aussi bien que Roi. Il y peut avoir aussi des affaires de delà qui rendent cette proposition problématique, c'est pourquoi je n'y insisterai pas davantage, me contentant de vous dire ce qui se peut recueillir ces parts de deçà, où il n'y a encor nulle particularité notable ni digne de vous être mandée, Je suis venu voir Monsieur de Parabère ce matin dont l'arrivée tardait en ce lieu de Niort, mais sera un bon sujet selon sa coutume, c'est toujours lui-même pour le service de [Sa] Majesté. Il témoigne un sentiment de vrai serviteur en cette occasion. Pour Mr d'Aubigny il n'a point changé de trempe pour l'apparence du trouble. Mais il a promis qu'après le 29 de ce mois il romprait le traité s'il n'est mis en exécution. J'en ai averti M. de Montholon. Au reste Monsieur je me repose encore un petit dans mes affaires domestiques sur la confiance que j'ai en l'honneur de vos commandements" [.] |
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